Ce clip et cette chanson sont en quelque sorte un hymne à la sauvegarde de notre culture impérissable. Une préservation culturelle seulement possible, si ces évènements qui nous ont été transmis sont célébrés.

Il était primordial pour moi de mettre des images sur les mots afin de susciter la curiosité de chacun. J’espère avoir ravivé le temps de quelques minutes des souvenirs enfouis, les souvenirs du village natal, les moments passés avec nos anciens, les moments passés avec nos parents et nos amis.

Des souvenirs d’enfance, des traditions que nos aïeux nous ont transmis, tel est ce moment Tamaɣra n Tbaxsisin, (la fête de la figue).

Une tradition qui réunit le village, où petits et grands, femmes et hommes se retrouvent pour fêter symboliquement ce fruit, la figue, cet arbre, le figuier.

De manière générale, c’est la terre qui a nourri des générations entières qui est fêtée. Le dur labeur a récompensé ses hommes et femmes qui passèrent leurs journées dans les champs et récifs montagneux sous des chaleurs accablantes.

La culture de la terre en haute et moyenne montagne est une épreuve qui a forgé le caractère des Kabyles.

Cette terre si rude, a donné des fruits aux vertus innombrables comme le figuier.

Un moment sucré et nourrissant, riche en fibre qui sur les chemins menant aux champs, permettait à chacun de briser la faim et de reprendre des forces.

Cette fête est la communion de tous un village, la reconnaissance des dons de la terre. Un moment festif durant lequel la joie est présente.

Les mères de famille préparent des plats pour le plus grand nombre, les rires des enfants fusent dans les allées étroites de nos villages.

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Tamaɣra n Tbaxsisin (la fête de la figue).